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Première course, premier podium

04-05-25

 

Ces fameux 33 litres ont compliqué notre course !

Pour lancer sa saison 2025, Nicolas Bever est appelé en renfort par le team AC Motorsport pour disputer les 8 Heures de Spa, plus communément appelées Franco Fun Festival. Il rejoint un équipage cosmopolite composé du Français Cyrille Pinaud, de l’Allemand Guido Kried et du Belge Arnaud Quede, également patron de l’écurie. Ensemble, ils s’attaquent au mythique circuit de Spa-Francorchamps, au cœur d’un impressionnant plateau de 100 voitures engagées.
 
Fait original de cette épreuve : la grille de départ n’est pas déterminée par les qualifications, mais tirée au sort par l’organisation. La #414 hérite ainsi de la 43e place sur la grille, un placement loin d’être idéal. L’équipe confie alors le départ à Nicolas, qui décide d’attaquer dès le passage des feux au vert. Profitant d’un peloton compact, il gagne rapidement du terrain, remportant pas loin de dix positions dans le premier tour.
 
Malgré un trafic dense et un début de course particulièrement disputé, Nicolas orchestre une remontée intelligente et stratégique. En s’appuyant sur une seconde voiture avec laquelle il roule en parfaite coordination, les deux pilotes évitent tout affrontement inutile et se relayent l’aspiration en ligne droite pour maximiser leur vitesse. Sans jamais se gêner, ils progressent rapidement et remontent ensemble un groupe de huit voitures, qu’ils emmènent dans leur sillage. Au terme d’un premier relais parfaitement exécuté, la #414 pointe déjà dans le top 20.
'Je savais que la neutralisation n'allait pas durer !'
Lorsqu’une voiture immobilisée dans la ligne droite de Kemmel provoque un Full Course Yellow (FCY), de nombreuses équipes se précipitent aux stands afin de limiter la perte de temps. En pleine communication radio avec son team manager Mathéo Jouve, Nicolas fait part de ses doutes : ce FCY pourrait ne pas durer. Le risque est clair : se retrouver encore en train de ravitailler au moment où la course sera relancée.
 
Mathéo prend alors une décision audacieuse, à la toute dernière seconde : rester en piste et patienter, dans l’espoir d’une meilleure opportunité. Nicolas est déjà prêt à plonger dans la voie des stands lorsqu’il reçoit l’instruction de rester en piste. Un pari risqué… mais gagnant. Deux tours plus tard, un incident plus sérieux déclenche un nouveau Full Course Yellow, plus long cette fois. L’équipe saisit alors l’occasion parfaite pour effectuer son changement de pilote et le ravitaillement en essence dans des conditions idéales. Ce coup stratégique permet à la #414 de remonter aux portes du top 10 du classement général, illustrant la bonne lecture de course et la réactivité de l’équipe.
 
Les relais s’enchaînent dans de bonnes conditions, et les coéquipiers de Nicolas, Guido, Cyrille et Arnaud se succèdent au volant avec efficacité. Tous montrent une progression significative par rapport aux essais libres de la veille, signe d’un réel travail d’analyse et d’adaptation. Ce travail porte ses fruits : chaque relais est plus constant que le précédent, et les écarts se resserrent nettement. Ils gagnent en confiance, en rythme, et s’installent durablement dans le tempo de la course.
'On ne s’attendait pas à 33 litres ! Toute la stratégie tombe à l’eau.'
La course se complique brutalement lors d’un relais essence. Alors que la #414 passe à la station-service du circuit – gérée, comme le veut le règlement, par les commissaires – l’organisation annonce un ravitaillement de seulement 33 litres, là où les calculs de consommation prévoyaient nettement plus. Très vite, un doute s’installe : le plein a-t-il réellement été fait ? Les projections sont formelles : avec si peu de carburant, la voiture n’atteindra pas la prochaine fenêtre de ravitaillement imposée, ce qui force l’équipe à effectuer un arrêt supplémentaire. Un coup dur qui fait perdre de nombreuses positions au classement.
 
Face à cette situation critique, le team manager prend une décision audacieuse : jouer le tout pour le tout, quitte à tomber en panne. Plutôt que de rester dans une plage de consommation pénalisante, il demande à Arnaud Quede de ralentir considérablement le rythme pour économiser un maximum de carburant et rallier la prochaine fenêtre de ravitaillement. La tension est à son comble dans le stand AC Motorsport, mais le plan fonctionne. Grâce à une gestion fine du carburant, l'équipe recolle à la stratégie idéale et peut reprendre un rythme soutenu pour entamer une nouvelle remontée.
'La pluie s'est fait attendre'
Comme souvent à Spa, la météo devient un facteur clé. Depuis le début de la course, la stratégie est claire : attendre l’arrivée de la pluie pour replacer Nicolas au volant et exploiter pleinement sa pointe de vitesse sur piste glissante. Les prévisions annoncent les premières gouttes vers 13h, mais l’averse tarde à se manifester. Finalement, Nicolas remonte dans la #414 peu avant 15h, alors que l’équipage occupe la 4e place en catégorie Pure.
 
Dès les premiers tours de son relais, la pluie commence à tomber, rendant la piste piégeuse. Plusieurs incidents surviennent, entraînant des neutralisations. Profitant de cette fenêtre de ravitaillement, la majorité des équipes choisit de rentrer aux stands. Mais une nouvelle fois, Mathéo ose un pari stratégique : ne pas s’arrêter, pour éviter l’encombrement prévisible à la station essence du circuit. Ce choix audacieux permet à la #414 de gagner plusieurs positions et de s’installer à la deuxième place de la catégorie Pure.
'Les conditions de piste étaient devenues trop dangereuses'
Quelques instants plus tard, un orage éclate, transformant le circuit en véritable patinoire. À deux heures de l’arrivée, la direction de course neutralise l’épreuve sous drapeau rouge, le temps que les conditions météorologiques s’apaisent et que la piste redevienne praticable. La neutralisation durera près d’une heure, sans amélioration notable des conditions. Finalement, la course ne reprendra pas, et le classement est figé : la #414 termine cette édition du Franco Fun Festival à la 20e place au général et sur la deuxième marche du podium dans la catégorie Pure. Une conclusion méritée après une malchance au ravitaillement, brillamment compensée par des choix stratégiques aussi audacieux qu’efficaces.
 
Nicolas se tourne désormais vers le prochain grand rendez-vous de la saison : les mythiques 25 Heures de Spa-Francorchamps, programmées le premier week-end de juillet. Mais avant cela, fin mai, il reprendra le volant lors des 2x6H de Magny-Cours, en C1 Racing Cup, où il viendra renforcer les rangs de l’équipe BRV.
 
 
 
 

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