Ce week-end, Nicolas Bever rejoint Currus Racing, l'équipe de Pierre Auburtin, pour le Trophée d'Alsace à l'Anneau du Rhin. Sous la maintenance experte de l'équipe SRS de Julien Essers et avec le soutien du pilote de rallye Amaury Molle en tant que team manager, l'équipage se compose de Nicolas Bever, Julien Schein, Luke Pfeiffer et Simon Duterme.

 

L’Anneau du Rhin, situé en Alsace, est une découverte totale pour Nicolas, qui est le seul de l'équipe à n'avoir jamais roulé sur ce circuit auparavant. Après une première reconnaissance le vendredi, les essais libres révèlent rapidement des difficultés inattendues : une pédale de frein inconstante rend le freinage imprévisible et délicat. Malgré cela, NB parvient rapidement à se mettre dans le rythme et à s'adapter aux exigences du circuit.

 

Julien, chargé de réaliser les qualifications, se distingue brillamment en décrochant un temps impressionnant qui lui permet d'obtenir la pole position dans sa catégorie ainsi que le quatrième meilleur temps au classement général. Cependant, en Fun Cup, le classement des qualifications ne détermine pas directement la grille de départ. Un tirage au sort parmi les 10 premiers décide de l'ordre final, et cette fois, la chance sourit à Currus Racing : ils partent en pole position générale pour la course de 10 heures du lendemain.

Le départ de la course est confié à Nico, mais la première ligne droite de l'Anneau du Rhin, longue et propice aux phénomènes d’aspiration, redistribue rapidement les cartes. Avant même le premier virage, Nicolas se retrouve en septième position, le jeu des aspérités de l'air permettant à plusieurs voitures de le dépasser. Son premier relais est compliqué, car il essaie de sur-attaquer pour compenser le déficit en ligne droite face aux voitures équipées du boîtier Motec, plus performantes. Cela lui vaut de commettre quelques erreurs, notamment au premier freinage, qui s'avère assez délicat. Les relais des pilotes s'enchaînent, et la #521 navigue à la septième position durant les trois premières heures de course, assurant ainsi une place solide dans le top 10.

Peu après cette première phase de course, un coup du sort vient compliquer la situation. Lors d’un changement de pilote, la glissière du siège casse, rendant impossible son ajustement en avant ou en arrière. Cette défaillance coûte de précieuses minutes aux stands et fait descendre l’équipe au-delà du top 20. Malgré cet imprévu, Currus Racing by SRS prend la décision audacieuse de continuer la course sans remplacer la pièce défectueuse, une réparation qui aurait pris trop de temps. Cependant, l'équipe entame une remontée en enchaînant des relais très rapides, soutenus par une analyse minutieuse de la course pour mettre en place une bonne stratégie. De plus, quelques petits coups de chance, comme des full course yellow au bon moment, leur permettent de remonter jusqu'en huitième position au classement général et quatrième en Pure.

 

Une nouvelle embûche survient ensuite lorsque des soucis mécaniques rendent le pilotage très délicat, la voiture roulant "en crabe", ce qui leur fait perdre au moins une seconde par tour pendant plus d'une heure. L'équipe décide de rentrer aux stands durant un full course yellow pour vérifier la situation et réaliser une réparation éclair. Ils découvrent qu'une biellette de la roue arrière desserrée est à l'origine du problème et parviennent à la réparer sans perdre trop de temps.

Un véritable sprint final s'engage pour le podium en Pure. Lors de son dernier relais, Julien réalise une performance maîtrisée, alliant pilotage incisif et gestion impeccable des derniers tours, et parvient à remonter jusqu'à la deuxième place du classement Pure. La #521 de Currus Racing by SRS franchit finalement la ligne d'arrivée en sixième position au classement général, décrochant un excellent résultat malgré les nombreuses péripéties de la course.