Changement de monture pour Nicolas qui participe aux 24h C1 à Magny-Cours ce week-end. Il rejoint l'équipe KG Racing composée du pilote Français Philippe Soussan, du Belge Pierre-Cédric Henry, de l'Allemand Alessio Bender, de Yannick Kuppert en tant que team manager, Beaufort Racing en renfort pour la mécanique et Aline Kuppert pour la logistique.
Trois séances d'essais libres d'une durée totale de deux heures sont prévues samedi avant une séance qualificative à 20h. Nico monte dans la voiture lors de la séance de l'après-midi sous un soleil de plomb. Les premiers tours sont une découverte totale, avec l'apprentissage de la piste et de la voiture.
Son ressenti sur l'équilibre de la voiture diffère de celui de ses équipiers qui ont roulé le matin sur une piste fraîche. Le pilote belge se plaint d'une voiture sous-vireuse et d'un arrière "collé" à la piste, ce qui l'empêche de négocier correctement le premier virage rapide qui condense toute la ligne droite. Cependant, après quelques réglages la voiture s'améliore nettement et les chronos deviennent de plus en plus prometteurs.
'Les qualifications et notre homogénéité sont prometteuses pour la course !'
L'équipe se prépare pour la séance qualificative de deux heures, où Phil et PCH prennent le volant en première partie et réussissent à réaliser le cinquième meilleur chrono.
Nicolas prend ensuite le volant, mais il rencontre des difficultés pour trouver une roue qui lui permette de bénéficier de l'aspiration d'une autre voiture. C'est alors que Yannick prend une décision stratégique en s'associant avec un autre équipage pour rouler à deux et maximiser l'aspiration. Grâce à cet effort concerté, Nicolas réussit à améliorer le chrono et place l'équipe à une prometteuse troisième position.
La séance qualificative se conclu avec Alessio au volant, mais il n'a malheureusement pas pu bénéficier de l'aspiration nécessaire pour améliorer davantage le chrono, surtout que la piste s'améliorait au fil des tours. Malgré cela, KG Racing réussi à sécuriser une solide cinquième place sur la grille de départ, offrant de belles perspectives pour la course à venir d'autant plus que les quatre pilotes semblent homogènes au niveau des chronos.
'J'ai râté mon départ et j'ai préféré jouer la prudence au premier tour pour remonter ensuite.'
Nicolas est en charge de prendre le départ de ce double tour d'horloge. Alors que les feux passent au vert, Nicolas reste trop près de la voiture qui le précède, tandis que les voitures derrière lui accélèrent rapidement pour prendre de l'élan. En conséquence, il se retrouve enfermé et perd plusieurs places précieuses. Conscient des risques d'accrochage dans le milieu du peloton, Nico opte pour une approche prudente, évitant les risques inutiles et privilégiant une stratégie de remontée progressive et boucle le premier tour en 12e position.
Malheureusement, le comportement de la voiture est similaire à celui rencontré la veille, avec un sous-virage prononcé et un arrière collé au sol, ce qui lui fait perdre un temps précieux dans le premier secteur du circuit. Malgré ses efforts pour maximiser sa pointe de vitesse dans les portions plus techniques du circuit, cela ne suffit pas à compenser la perte de temps dans les virages rapides.
'Le moteur a souffert de la chaleur et a fini par casser.'
Yannick, le directeur d'équipe, prend la décision de faire rentrer Nico aux stands sous full course yellow afin de tenter de modifier les réglages de la voiture. Malheureusement, malgré ces ajustements, le comportement de la voiture ne s'améliore pas. Lorsque Nico repart des stands, il signale à la radio que le voyant moteur s'est allumé. Bien que ce problème se soit déjà manifesté la veille, les vérifications effectuées par l'équipe n'avaient révélé aucune anomalie, ce qui les pousse à encourager NB à continuer malgré tout.
Nico exploite au maximum l'aspiration des voitures devant lui, ce qui lui permet de limiter la perte de temps. Après deux heures de relais, épuisé par la chaleur intense dans l'habitacle, il cède le volant à Alessio, alors en 16e position. Lors du ravitaillement, les mécaniciens profitent de l'arrêt pour apporter de nouvelles modifications aux réglages de la voiture, notamment en ajustant la pression des pneus. Le pilote Allemand reprend la piste et ressent immédiatement les bienfaits de ces changements. Cependant, après seulement 30 minutes, le moteur lâche subitement au freinage de l'épingle.
'Les mécanos ont fait un superbe travail malheureusement le temps perdu était trop conséquent et le "nouveau" moteur ne marchait pas.'
C'est un coup dur pour toute l'équipe. Néanmoins, KG Racing reste déterminé à ne pas abandonner et décide de remplacer le moteur. Les mécaniciens font tout leur possible pour minimiser le temps d'immobilisation et permettre à l'équipe de reprendre la piste. Après plusieurs heures d'efforts acharnés, la voiture numéro 248 refait finalement son apparition sur la piste. Phil reprend le volant, mais malheureusement, le "nouveau" moteur installé s'avère nettement moins performant que le précédent. Les chronos réalisés sont désormais plus de 4 secondes plus lents que ceux avant la panne.
Alessio et PCH prennent tour à tour le volant de la voiture, mais ils ne font que subir en piste, car la performance n'est plus au rendez-vous. Il devient évident pour l'équipe que le résultat escompté n'est plus envisageable, et que la voiture ne permet plus aux pilotes d'exprimer tout leur talent. Cette situation devient frustrante pour l'équipe, car rouler pour rouler sans espoir de résultats, signifie user la mécanique et prendre des risques inutiles. Dans l'intérêt de la préservation de la mécanique, une décision difficile mais raisonnable est prise : celle d'abandonner la course.
C'est un moment de déception et de désillusion pour toute l'équipe, qui avait investi temps et énergie dans la préparation de cet événement. Cependant, la course automobile est une discipline exigeante, où les imprévus et les aléas techniques font partie intégrante du jeu.
Malgré les difficultés rencontrées, Nicolas et le KG Racing ne comptent pas en rester là. NB se prépare à prendre le volant de la #248 pour un nouveau défi d'envergure : les 24 heures de Spa-Francorchamps en octobre prochain.
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