Pour ce deuxième rendez-vous de la saison, Nicolas Bever rejoint les rangs de BRV Racing à l’occasion des 2x6 Heures de Magny-Cours, en C1 Racing Cup. Il intègre un équipage 100 % belge composé de Lionel Corbisier et Nico Gallina au sein de la structure dirigée par Bruno Ver. L’épreuve se déroule sur deux jours, avec une séance qualificative et une course de 6 heures le vendredi, puis un format identique le samedi.
Prévu pour disputer deux heures d’essais libres afin de prendre ses marques sur la voiture et sur le circuit, l’équipage belge voit son programme compromis dès le jeudi. Une panne du véhicule de transport sur la route vers le circuit empêche l’équipe de participer à la première séance.
Il ne reste qu’une heure pour découvrir la voiture et s’habituer à Magny-Cours. Nico, Lionel et Nicolas doivent se partager le volant dans une session précipitée, sans pouvoir travailler les réglages. Malheureusement, cette séance est elle aussi écourtée par une casse moteur.
Les mécanos réalisent un travail remarquable pour remplacer le moteur à temps pour les qualifications. La #282 peut finalement prendre la piste vendredi matin. Nico Gallina est chargé de signer un temps de référence, mais après quelques tours son chrono plafonne. L’équipe tente alors un coup tactique en envoyant Nicolas Bever en piste pour les deux derniers tours. Il améliore la marque de près de 9 dixièmes, plaçant la voiture en 10ᵉ position sur la grille.
'Nico se fait jeter alors que nous étion P2'
À 13h, le départ lancé est donné. Nico Gallina réalise un excellent envol, gagne plusieurs positions, et remonte jusqu’à mener brièvement la course. Mais l’espoir est brisé lorsqu’un concurrent le percute violemment au freinage. La #282 part en tête-à-queue, perd de précieuses dizaines de secondes, et chute hors du top 10. Isolé sans aspiration, son rythme en souffre et l’écart avec les leaders se creuse rapidement.
Autre difficulté majeure : l’équipe doit fonctionner sans team manager jusqu’au lendemain. Les pilotes s’autogèrent et prennent toutes les décisions stratégiques en pleine course : gestion des arrêts, lecture des Full Course Yellow, relais, carburant… un vrai casse-tête.
Malgré ces conditions, Lionel Corbisier et Nicolas Bever effectuent chacun un relais solide et régulier. Sous une chaleur accablante – plus de 30°C dehors, près de 50°C dans l’habitacle – la #282 franchit la ligne d’arrivée à une modeste mais méritée 7ᵉ place. Un résultat frustrant vu le potentiel, mais encourageant au regard des nombreux obstacles surmontés.
'La présence de Bruno nous a clairement aidé stratégiquement'
Le lendemain, Nicolas Bever signe le 11ᵉ temps en qualifications, une performance solide mais qui reflète une nouvelle fois les limites du package technique face aux voitures de tête. Comme la veille, les chronos des leaders restent hors de portée, malgré les efforts des pilotes BRV.
Nico Gallina prend le départ. Il réalise un relais exemplaire, maintenant la #282 dans le sillage des leaders. Cette fois, Bruno Ver est présent et prend en main le rôle de team manager. Résultat : la stratégie devient fluide, les décisions sont précises, l’organisation plus claire. Seul bémol : les arrêts aux stands restent plus longs que la moyenne, faute de personnel.
La météo annonce de la pluie en fin de course. L’équipe adapte sa stratégie : Lionel est envoyé en piste en deuxième, Nicolas gardé pour les conditions humides qu’il affectionne particulièrement. Lionel assure un relais régulier et maintient la #282 dans le top 5.
'J’ai fait une erreur de jugement en tentant de passer à l’intérieur'
Bruno Ver tente alors un coup de poker : lors d’une neutralisation, il anticipe un arrêt peu coûteux pour faire repartir Nicolas Bever pour 3 heures de course. La stratégie paie : la voiture remonte à la 3ᵉ place virtuelle, à une trentaine de secondes du podium réel.
Tour après tour, Nicolas grappille du terrain. À 40 minutes de la fin, la pluie fait son apparition… mais de manière inégale : certaines portions du circuit restent sèches, d’autres deviennent glissantes. À chaque tour, chaque virage, les conditions changent.
Dans cette transition piégeuse, NB continue sa remontée et revient à moins de 5 secondes de la voiture en vue. Mais à l’entrée du premier virage – rapide, humide et traître – l’arrière décroche. Nicolas rattrape la voiture une première fois… puis une deuxième… jusqu’à ce qu’il arrive dans le bac à gravier en travers.
Et là, sanction immédiate pour une voiture à l’empattement aussi court : la C1 se plante, bascule et part en tonneaux. Fin de course.
Plus de peur que de mal pour Nicolas, indemne mais terriblement frustré. La #282, elle, est sérieusement endommagée. À quelques tours d’un podium mérité, l’équipe voit ses efforts réduits à néant.
'Prochain rendez-vous : les 25 Heures de Spa'
Après ce week-end mouvementé, riche en apprentissages et en rebondissements Nicolas retrouvera la Fun Cup dès le premier week-end de juillet à l’occasion des mythiques 25 Heures de Spa-Francorchamps. Il fera équipe avec Samuel Di Giovanni, Michael Aumento et Lucas Cartelle sur la #88 du team DDK Racing.
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