Même si Nicolas Bever pointe à la deuxième place de la Ford Fiesta Sprint Cup Benelux après deux rounds, derrière le leader Calvin de Groot, mais devant des garçons aussi rapides que Tomas De Backer et Jenson De Leeuw, le pilote de la #3 Garage Vermeire/Oeste Racing n’est pas totalement satisfait au terme des deux premières confrontations.
“Nous n’étions clairement pas prêts pour le rendez-vous sur le Circuit de Zandvoort, reconnait humblement Nicolas. J’ai seulement fait connaissance avec la voiture le vendredi, et celle-ci était encore trop lourde de 30 kilos. Après la première séance, je me retrouvais à cinq secondes au tour des chronos signés par Tristan Földesi, avec lequel je croise habituellement le fer en Fun Cup. D’accord, je n’avais encore jamais roulé à Zandvoort, mais une telle différence m’a laissé pantois, et j’étais sur le point de tout laisser tomber et rentrer à la maison. Après m’être adapté aux rapports beaucoup trop longs de la boîte de vitesses, j’ai pu améliorer mon temps de près de trois secondes, mais cela ne suffisait pas pour faire la jonction avec le groupe de tête, ce qui signifie que j’étais promis, dans le meilleur des cas, à une cinquième place finale…”
De fait. Comme c’était le cas pour un certain nombre d’autres pilotes, la Fiesta de Nicolas n’était pas pourvue d’un nouveau moteur, ce qui expliquait la neuvième place sur la grille de départ, et la sixième position au terme de la Course 1.
“Lors de la Course 2, nous avons pu profiter de la malchance de Tomas De Backer, Jenson de Leeuw et Tristan pour nous propulser sur la deuxième marche du podium, car sans ces soucis pour mes adversaires, j’aurais au mieux terminé quatrième ou cinquième. Cela m’a rapporté de gros points, enjolivant mon week-end. Même si j’étais conscient que bien des choses devaient encore se passer si je voulais me battre dans le peloton de tête à Francorchamps.”
Et non, la veille de Spa Euro Race, le nouveau moteur, plus puissant, n’était toujours pas installé dans les entrailles de la Fiesta #3.
“Frustrant, soufflait Nicolas sous un parapluie. C’est précisément parce que la pluie était annoncée pour l’ensemble du week-end de Spa que j’aurais aimé pouvoir défendre mes chances : je connais bien le circuit, et sur une piste mouillée, je me suis toujours bien comporté. En dépit de cette différence de puissance, j’ai été en mesure, lors d’une course disputée sur un tracé totalement détrempé, d’encore marquer des points, et ainsi défendre ma position au championnat. C’était un peu l’objectif au moment où j’ai appris que le nouveau moteur ne serait pas de la partie.”
Au cœur de l’Ardenne, Nicolas Bever a décroché à deux reprises la troisième place. Lors de la Course 1, il rejoignait Tomas De Backer et Jenson de Leeuw sur le podium, et en Course 2, Jenson de Leeuw l’emportait devant Calvin de Groot et Nicolas.
“J’ai clairement joué la carte de l’opportunisme, sourit Nicolas. Sur une piste mouillée, j’étais moins gêné par le manque de puissance, et je suis parvenu à rester au contact des leaders. Contrairement à ce qui avait été le cas à Zandvoort, je me suis vraiment battu pour obtenir cette troisième place, et j’en retire une grande satisfaction. Mais bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser qu’avec un meilleur moteur…”
Dans quelques semaines, le troisième rendez-vous de la Ford Fiesta Sprit Cup Benelux est programmé sur le Circuit de Zolder, dans le cadre du meeting Supercar Madness.
“Mes activités se limitaient toujours aux 25 Heures Fun Cup, ce qui signifie que je n’ai jamais parcouru le moindre mètre à Zandvoort, Assen ou Zolder. Le Circuit de Zolder, je l’ai découvert lors de la journée test de la Fiesta Sprint Cup. Entre-temps, j’ai reçu la garantie que je pourrai y disposer du nouveau moteur, ce qui devrait me permettre de me battre aux avant-postes, et réellement revendiquer une place sur le podium. Mon objectif ? Je veux gagner !”
A 37 printemps, Nicolas est quoi qu’il arrive l’incontestable leader de la Gold Cup, réservée aux pilotes de plus de 35 printemps. Jusqu’à présent, il a engrangé la totalité des points, devançant chaque fois le débutant Peter Wuyts. A Spa, Bever a dû composer avec le retour de Johan Land, qui s’est faufilé entre lui et le pilote FordStore Feyaerts en Course 2.
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